dimanche 28 mai 2017

# Confession : Moi entre fille et maman (spécial fête des mères)


               


Aujourd'hui est pour moi l'un des plus beaux jours de toute l'année : la fête des mères! Cette fête a toujours été spéciale et noble à mes yeux mais ce n'est que cette année qu'elle a pris tout son sens car cette année, je joue deux rôles majeurs : la fille (de maman) et la maman (de ma fille).

Cette année j'ai eu "le choc"de découvrir tout ce par quoi est passé maman.
Cette année j'ai compris et justifié toutes les décisions de maman.
Cette année j'ai assimilé le sens des conseils de maman.
Cette année j'ai excusé maman pour les fois où elle n'a pas su m'écouter ou comprendre mes états d'âmes.
Cette année, j'ai été maman et j'ai compris ce qu'était une maman.
Cette année, j'ai découvert à quel point une maman est tout ce qu'il y a de plus précieux.

Une maman, cet être extraordinaire qui joue le rôle de plusieurs personnes toutes liées dans un seul corps.
Une maman, cet être qui ne se repose pas et qui n'arrête jamais de réfléchir à tout et à rien.
Parce que même quand vous dormez, votre maman s'inquiète pour vous. Quand vous êtes là, vous lui manquez tout de  même terriblement. Et même lorsque vous êtes silencieux, votre maman écoute tout de vos pensées, elle les perçoit et les vit. C'est comme si, à votre naissance, c'est un morceau de son cœur qu'on lui a arraché pour le lui mettre à côté. Elle va devoir vivre et s'habituer à ce manque perpétuel de votre présence, de votre odeur et de votre voix.

Aujourd'hui, je voudrais juste parler d'amour. Parler de l'amour le plus pur et limpide qui soit, l'amour d'une mère à sa fille et l'amour d'une fille à sa mère.

Grâce à Dieu, avec toi, ma fille d'amour, j'ai découvert la magie de la maternité. Déjà lorsque tu étais bien au chaud au fond de moi, je m'exaltais à chaque mouvement que tu faisais. Je me disais qu'il était là le miracle divin de la vie : un être, parti de rien, qui vivait et grandissait en moi. Un être que j'aimais et connaissais déjà plus que tout. Et puis vint ta naissance, ma renaissance. J'ai appris par coeur tous tes gestes. J'ai grandi avec tes petites découvertes. Tu as fais de moi une personne nouvelle, une personne que je ne connaissais pas, une personne que l'on ne comprend pas toujours. Mais tu as fais sortir le meilleur de mon âme, car tu m'as comblée et tu me combles encore et à chaque seconde d'une vague enveloppante d'amour. Tu me fais naître à chaque sourire, encore plus heureuse que jamais. Tu fais entrer dans la maison, à ton réveil du matin, un soleil aussi brillant que toutes les étoiles de l'univers. Tu as ce pouvoir de me rassurer par ton simple regard. Ta main posée sur la mienne quand je suis triste et tes yeux larmoyants quand tu me vois pleurer. Mais aussi cette joie qui te remplit quand je rentre te retrouver et ces éclats de rire quand tu es bien là, enserrée entre ton papa et moi. Je ne peux expliquer plus cette chimie du bonheur que ta seule présence suffit à activer en moi. Tu es juste ma plus belle réalisation et ma fierté de dire que j'ai au moins vécu pour te faire venir au monde et t'aimer. J'ai mis en toi tout ce que j'avais de plus beau.

Quand je me mets à penser à tout cet amour qui me remplit, je me surprends à m'angoisser mais aussi à regretter. L'angoisse, parce que jusqu'à ta naissance, je ne savais  pas que tout ce degré d'amour pouvait exister et pouvait être possible à avoir الحمدلله. Et le regret parce que je me suis rendue compte à quel point je n'ai pas su aimer ma maman à sa juste valeur même si je l'aime déjà plus que tout. Je ne m'étais pas rendue compte, en étant plus jeune, de tout le travail que pouvait fournir la préparation d'un bouillon pour le déjeuner ou le changement d'une couche. Je n'avais pas assimilé la patience qu'il fallait pour faire endormir un bébé et je n'avais pas saisi l'effort que ça demandait de ne pas assez dormir et de passer toute la journée à sourire et à dorloter son enfant. Même quand tout va mal dans son esprit, une maman se durcit et oublie son mal-être pour le bien de son petit bout. Elle en vint à s'oublier elle même, car quand son enfant est habillé et prêt à sortir, sa préparation personnelle devient secondaire voire dispensable pour certains jours. Avec le temps, elle finit par ne plus penser à ses besoins les plus primaires, tant que ceux de ses enfants sont assouvis. Certains y voient du laisser aller, moi j'y vois la preuve même du sacrifice de toute une vie. Une personne qui ne vit que pour vous. Nous passons notre vie à nous faire des amis, à chercher la tendresse d'un amoureux et la reconnaissance des autres alors qu'elle est là, cette personne qui ne pense qu'à nous et à notre bonheur.



Maman, si je suis aujourd'hui là à t'écrire ces mots, c'est parce que tu as fais entrer en moi les premières lueurs de l'amour. Tu m'as appris à être ce que je suis aujourd'hui. Je te dois ma vie, la vie de ma fille et toute cette ferveur qui me remplit. Si je réussis, c'est toi qui triomphe et si je m'épanouis, c'est toi qui t'éclos. Maman, aujourd'hui, je voudrais te demander pardon, pour toutes les secondes où j'ai été trop distraite pour ne pas avoir été à tes côtés, pour ne pas t'avoir appelée ou pour ne pas t'avoir dit à quel point je te suis reconnaissante. Maman la combattante... je t'aime.
  
عنأنس بن مالك – رضى الله عنه – قال : قال رسول الله – صلى الله عليه و سلم 
 (( الجنة  تحت أقدام الأمهات ))

Emna, with love.

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